de la seconde armée de la Loire
Combat de Fréteval et Morée
14 décembre 1870
Sources : Alfred Chanzy, Grenest (colonel Sergent), Alexandre Lambert
L'objectif des troupes allemandes est de fermer la route de Paris aux forces
rassemblées sur la Loire.
Le prince
Frédéric-Charles
pouvait craindre un mouvement général des forces françaises
dans la direction de
Chartres
et de là, sur
Paris
.
Il décide une offensive sur la gauche des lignes de
Chanzy.
Le IIIe corps allemand
, qui se trouvait, dès le 12, à
Beaugency, dut se porter sur
Oucques
pour former le centre des lignes allemandes, et soutenir les opérations du
XIIIe corps (Mecklembourg)
, qui devait mener l'attaque.
Le combat s'engage dès la pointe du jour.
Combat de Fréteval et Morée
Le grand-duc de Mecklembourg
met en batterie sur la rive gauche du Loir, entre
Saint-Hilaire et Morée
, les quatre-vingts pièces de canon dont il dispose.
Sous la protection de cette artillerie, il lance ses colonnes, qui
passent la rivière à la fois à
Morée, et plus bas vers
Fréteval.
La lere division du 21e corps
(général Rousseau)
à gauche, oppose une résistance énergique aux Allemands, qui ne peuvent s'établir sur
la rive droite en face de
Morée .
Le général Rousseau
détache en même temps l'une de ses brigades, qui remonte
le Loir dans la direction de Saint-Hilaire
, et passe sur la rive gauche, menaçant le flanc de la
22e division d'infanterie prussienne
, qui se replie tout entière sur Morée
, emmenant avec elle les batteries établies de ce côté.
Plus en aval, la
33e brigade de la 17e division d'infanterie
s'est avancée vers le Loir,
sous la protection de l'artillerie établie au-dessus de
Morée.
Elle a en face d'elle la
3e division du 21e corps (général de Villeneuve)
qui occupait Fréteval.
Les troupes françaises
, craignant d'être débordées, ont évacué la partie du village qui
se trouve sur la rive gauche du Loir, et se sont retirées sur la rive droite,
se préparant à défendre ce passage du pont.
Les
Prussiens
occupent aussitôt
Fréteval
, et malgré les efforts tentés dans
le courant de la journée, et renouvelés dans la nuit par le général
du Temple
,
la position n'est pas reprise.
La
34e brigade d'infanterie prussienne
opère pendant ce temps une pointe sur la rive
droite du Loir, qu'elle a traversé au-dessus de
Pezou
: ses avant-postes,
profitant de l'espace qui sépare le
21e corps du 17e
, se glissent à travers le bois
de Lisle, et s'avancent jusqu'à
Espereuse
.
Fréteval |
Morée |
Situation française et allemande
Au centre et sur la droite des lignes françaises, toute la journée
du 14 décembre s'est passée dans le plus, grand calme.
L'amiral Jauréguiberry, qui commande la droite,
a fait établir quelques travaux de défense en avant de ses lignes, tandis que le général
Chanzy faisait construire, par les troupes
du 17e corps, sur la rive gauche du Loir,
derrière Rocé,
à la ferme de Bel-Essor, des épaulements
à embrasures pour l'artillerie.
Le Xe corps allemand s'est avancé, pendant ce temps,
de Blois dans la direction
de Vendôme ; Le soir, ses avant-postes sont proches de
Villeromain,
qui est occupé par des troupes de la division
Deplanque (1eDiv 16eC).
Le IIIe corps allemand arrive dans l'après-midi
à Oucques, prêt à intervenir en appui.
La 2e division de cavalerie a relié
le Xe corps au IIIe,
et bivouaque le 14 au
soir à Epiais, sur la
route d'Oucques
à Vendôme.
Le général Chanzy
donne les instructions à
ses troupes pour la journée du 15 décembre :
(Instructions du 14 décembre 1870)
(Chanzy_196), (Lambert_201_204)
Troupes engagées citées par Grenest : |
Références bibliographiques : Journée du 14 décembre |
Officiers tués ou blessés - 14/12/1870 - Combat de Fréteval et de Morée - source : A. Martinien |