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de la seconde armée de la Loire

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16 décembre 1870

Sources : Alfred Chanzy, Grenest (colonel Sergent), Alexandre Lambert

Décembre : 15 17

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travaux


Le 21e corps doit masquer la retraite en reprenant l'offensive au point du jour, pour se retirer ensuite dans la direction de Mondoubleau.
Conformément a ces instructions, l'amiral Jauréguiberry met ses troupes en mouvement et leur fait traverser le Loir dans Vendôme même, qu'il n'évacue qu'après s'être assuré que tous ses convois étaient engagés sur les routes de Saint-Calais et de Mondoubleau.
La lere division du 16e corps et la colonne du général Camô se portent sur Mazangé.
Le 17e corps, passant à travers la forêt de Vendôme, se retire sur Danzé, Azay (Azé), Epuisay.
Tous ces mouvements sont en voie d'exécution au moment où le brouillard se dissipe, assez tard dans la matinée.

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Le général Jaurès, conformément aux premiers ordres du général Chanzy, fait attaquer par sa 1ere division le village de Morée, qui est occupé par les troupes de la 22e division d'infanterie allemande.

Morée
Morée

Le général Rousseau (1eD 21eC) se rend maître d'une partie du village et ses troupes repoussent l'ennemi de maison en maison, lorsque le général Jaurès reçoit l'avis du mouvement général de retraite.
Il fait aussitôt filer à travers la forêt de Fréteval les troupes des 2e et 3e divisions.
La lere ne se replie que vers le soir, sans être poursuivie; elle repasse sur la rive droite du Loir, et va rejoindre, dans le courant de la nuit, les deux autres divisions du 21e corps, aux environs de la Chapelle-Vicomtesse, sur la route de Mondoubleau.
La division Gougeard, formant l'extrême-gauche des lignes françaises, s'est repliée sur Droué.

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Centre et gauche des lignes allemandes :
La 20e division du Xe corps se trouve le 15 au soir entre Villerable et Sainte-Anne, ayant ses avant-postes presque aux portes du faubourg de Vendôme.
Dès que les Allemands découvrent la retraite française, ils pénétrent dans la ville tout juste évacuée.
La 20e division ne fait que traverser Vendôme; elle fait rétablir en toute hâte les ponts endommagés.
Elle poursuit aussitôt la colonne Jauréguiberry en se faisant précéder par une brigade de la 2e division de cavalerie. Elle attaque la droite de la colonne, fait des prisonniers et enlève une batterie de 12.
Le IIIe corps Allemand reste sur la rive gauche du Loir, dans les positions qu'il occupait le 15 au soir.
La brigade de réserve de la 19e division occupe Vendôme, tandis que la 38e brigade, avec une brigade de cavalerie, continue son mouvement sur Saint-Amand.
Le général Barry, prévenu à temps, opère sa retraite sur Montoire, où il passe sur la rive gauche du Loir.

Les troupes françaises occupent, le 16 au soir, la ligne Montoire — Epuisay — Droué.

La droite des Allemands se trouve encore sur la rive gauche du Loir, en arrière des bois de Fréteval.
Une partie de la gauche allemande seulement est sur la rive droite, à la poursuite des colonnes françaises.

Le quartier général du prince Frédéric-Charles est à Blois depuis le 14 décembre.
Depuis ce jour, des dépêches d'Orléans lui signalent des mouvements de troupes dans la direction de Gien.
Une brigade du corps bavarois, rentrée à Orléans depuis le 11, s'est avancé sur Gien, et a eu un engagement sur Briare, dans la journée du 15.

Le prince Frédéric-Charles pouvait craindre que le général Bourbaki, puisse reprendre Orléans, plaçant ainsi l'armée allemande entre deux feux et coupant ses lignes de communication.
Il prend aussitôt des mesures :
La 18e division du IXe corps en réserve sur Beaugency, doit rentrer à Orléans, pour renforcer le corps bavarois, très diminué suite aux derniers combats.
Le IIIe corps Allemand (Von Alvensleben), ayant combattu le 15, en avant de Vendôme, reçoit l'ordre de rester dans ses positions pendant la journée du 16, pour appuyer, si besoin, le XIIIe corps (grand-duc de Mecklembourg) à droite, ou le Xe corps (Voigts-Rhetz) sur la gauche.
Il doit rejoindre le 17 Beaugency, et former, avec le corps Bavarois et la 18e division d'infanterie, une force suffisante pour contrer d'éventuelles attaques du général Bourbaki.

La 5e division de cavalerie se porte à l'extrême-droite des lignes allemandes pour surveiller, au-delà de Brou, la direction de Nogent et de Chartres.

(Chanzy_216_226), (Lambert_208_213)

Troupes engagées citées par Grenest :
- 58e de marche (192)
- 59e de marche (192)
- 11e bataillon de chasseurs (194)

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Références bibliographiques : Journée du 16 décembre
- Blume : Opérations des armées allemandes - page 196
- du Casse : La guerre au jour le jour - page 247
- Chanzy : La deuxième armée de la Loire - page 216 à 226
- Grenest : L'armée de la Loire - pages 190 à 195
- Lefaure : Histoire de la guerre franco-allemande - page 228
- Lehautcourt : Campagne de la Loire, Josnes, Vendôme, Le Mans - pages 104 à 108
- GEM prussien : La guerre franco-allemande - page 657

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Section Historique du Grand Etat Major Prussien - La guerre franco-allemande : Journée du 16 décembre 1870
Combats de Vendôme, des Tuileries et de Courtiras : tome IV page 657
Combat de Morée : tome IV page 658
Escarmouche de Cloyes : tome IV page 667

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Officiers tués ou blessés - 16/12/1870 - source : A. Martinien

Aux avant-postes de Pezou :

INFANTERIE DE LIGNE :
46e Régiment de marche : BLANC (A.-M.) Sous-Lieutenant, tué.

Au château de la Tuilerie :

CHASSEURS A PIED :
11e Bataillon de marche : NoëL (A.-X.) Lieutenant, blessé.

Combat de Morée :

INFANTERIE DE LIGNE :
59e Régiment de marche : BOURGUIGNON (E.) Sous-Lieutenant, tué. PELLENQ (J.-J.-P.-L.-CYPRIEN) Capitaine, blessé. DEMICHY (A.-M.-F.) Sous-Lieutenant, blessé.

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