de la seconde armée de la Loire
Bataille de Vendôme
15 décembre 1870
Sources : Alfred Chanzy, Grenest (colonel Sergent), Alexandre Lambert
Le 15 décembre au matin, la bataille s'engage sur toute l'étendue du front.
L'objectif des Allemands est la possession
de Vendôme.
Sur la gauche française, le général Colin (2eD 21eC) prend
l'offensive dès la pointe du jour,
et le général du Temple (2eB 3eD 21eC) enlève le village
de Fréteval
qui n'avait pas été repris la veille.
A l'extrême-gauche, le général Rousseau (1eD 21eC) défend et
maintient ses positions contre les attaques
de la 22e division d'infanterie prussienne.
La 34e brigade de la 17e division, proche
d'Espereuse, ayant sa
retraite menacée, se presse de repasser le Loir à Pezou,
et se dirige vers Rocé pour
attaquer sur leur gauche les
batteries françaises de Bel-Essort,
qui neutralisaient
les efforts du centre allemand.
La 2e division de cavalerie, avant-garde du
IIIe corps allemand, s'avance
dès le matin d'Epiais
sur Villetrun.
Elle doit s'arrêter en avant de ce village,
car les batteries de Bel-Essort
balayent la route, et le village lui-même, est occupé par de forts avant-postes.
La 6e division d'infanterie du IIIe corps allemand s'est avancée
pendant ce temps, et la 11e brigade est lancée
sur Villetrun, qu'elle n'enlève qu'après
une lutte des plus acharnées.
Les batteries françaises doivent contrebattre
l'artillerie divisionnaire de la 17e division d'infanterie,
que la 34e brigade avait amenée avec elle
dans son mouvement de Pezou
sur Rocé.
Les feux de Bel-Essort
ayant complètement cessé, la
6e division d'infanterie prussienne
s'avance jusqu'à Coulommiers,
et pousse ses avant-postes jusque sur les bords
du Loir , tout auprès de la ville, donnant la main sur sa
gauche aux troupes du Xe corps allemand, qui
se sont également avancées.
Du côté de Bel-Essort : La 34e brigade
s'est portée de Pezou sur Rocé,
qu'elle a occupé.
Les troupes du 17e corps, qui devaient protéger
et défendre les batteries
de Bel-Essort,
voyant l'ennemi descendre sur leur gauche, se retirent
rapidement sur Meslay avec leurs
canons et passent la rivière en brûlant le pont de Meslay
derrière elles.
Pendant que ces faits se passent au centre et à la gauche des lignes françaises,
la droite se trouve également engagée;
Le Xe corps allemand s'avance sur la
route de Blois à Vendôme.
Une brigade de la 19e division se trouvant plus à gauche sur la route
de Montoire,
est chargée de surveiller la colonne du
général Barry
vers Saint-Amand.
L'autre brigade de la 19e division sert de réserve à
la 20e division, qui attaque,
dès le matin, au-delà de Villeromain,
vers Périgny, les troupes
du général Deplanque.
L'amiral Jauréguiberry fait immédiatement
soutenir la lere division du 16e corps par la colonne
du général Camô, qui
occupe Sainte-Anne.
Scène de la bataille de Vendôme - tableau de Kolitz
La lutte, très inégale, se prolonge pendant toute la journée. Les
Prussiens
progressent lentement et vers le soir, ils dépassent la route
de Vendôme à
Tours et
enlèvent le petit village de
Villérable.
L'amiral Jauréguiberry concentre ses troupes
dans la direction de
Naveil, résolu
à défendre jusqu'à la dernière extrémité le passage du Loir, au-dessous de
Vendôme.
La colonne du général
Barry occupe la ligne
Saint-Amand, Château-Renault,
tout le long de la Brenne.
Elle n'a devant elle qu'une brigade d'infanterie de la
19e division et quelques escadrons détachés de
la 2e division de cavalerie prussienne.
Le général Chanzy, se rend compte de cette situation, et a envoyé
au général Barry l'ordre impératif de maintenir ses positions.
Il expédie dans la soirée une brigade du
17e corps
sous les ordres du colonel Paris,
de Vendôme sur Montoire, afin de renforcer
la colonne Barry et d'assurer sa retraite,
pour le cas où elle serait obligée de se replier sur le Loir.
La journée du 15 apporte peu de changement dans les positions françaises.
Sur la gauche, les
Français tiennent en échec
la 22e division d'infanterie prussienne et une
brigade (la 33e)
de la 17e division.
Au centre, la position de Bel-Essort a été perdue mais ils occupent fortement
la rive droite du Loir, après avoir détruit tous les ponts.
Sur la droite, ils gardent toujours le faubourg de
Vendôme, sur la rive gauche,
ainsi que l'espace compris entre le
Loir et la Houzée.
Le général Chanzy décide de continuer la bataille
le lendemain, 16 décembre,
et de défendre, à tout prix, ses positions autour de
Vendôme.
Il expédie des ordres dans ce sens, aux
généraux Jaurès
et
Jauréguiberry.
Mais les troupes françaises sont fatiguées
par quinze journées de combats incessants.
L'amiral Jauréguiberry en informe
le général Chanzy qui décide aussitôt
la retraite sur la Sarthe.
Les
16e
et
17e corps doivent commencer leur mouvement pendant la nuit.
Le général Chanzy
donne les instructions à
ses troupes pour la journée du 16 décembre : Vendôme (Chanzy_205_216), (Lambert_204_208) |
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Troupes engagées citées par Grenest : |
Références bibliographiques : Journée du 15 décembre |
Section Historique du Grand Etat Major Prussien
- La guerre franco-allemande : Journée du 15 décembre 1870 |
Officiers tués ou blessés - 15/12/1870 - Combat de Vendôme - source : A. Martinien |