MORÉE
|
Loir-et-Cher
Monument du combat des 14-16 décembre 1870
Monument du combat des 14-16 décembre 1870
MORÉE |
1e septembre, Napoléon III et MacMahon
font leur reddition à Sedan.
18 septembre, les allemands sont aux abords de Paris.
7 octobre, Gambetta s'échappe en ballon, de Paris assiégé,
et gagne Tours; puis Bordeaux le 7 décembre.
27 octobre, Bazaine capitule à Metz. Avec Sedan, c'est une armée
de 400000 hommes qui est hors de combat.
9 novembre, bataille de Coulmiers, Loiret, route de Morée-Orléans,
à 35kms de Morée, victoire locale des français sur les
allemands. 3 décembre, les allemands occupent définitivement Orléans
et coupent l'armée de la Loire en deux. Celle du nord de la Loire devient
2e armée de la Loire, général Chanzy, le 5 décembre.
6-10 décembre, dure bataille de Beaugency-Cravant. De son PC de Josnes,
le général Chanzy ordonne la retraite jusqu'à une ligne
de résistance, les coteaux et la rive droite du Loir.
COMBATS DE MOREE 14-16 décembre 1870 ET HISTORIQUE DU MONUMENT
Le 13 décembre, le 21e corps, général
Jaurès, qui a pu faire une retraite sans combat, mais par un dégel
épouvantable, gagne les positions assignées, lesquelles vont de
Mont-Henry (Pezou) jusqu'à Saint-Hilaire-la-Gravelle. En outre, sa 4e
division (garde nationale de Bretagne) général Gougeard, est détachée
à Cloyes.
Au petit matin du 14, à Morée, surprise, le 89e régiment
de grenadiers allemands est là. Un duel d'artillerie s'engage, pour ne
cesser que vers 15h. les batteries allemandes tirent depuis la route de Binas.
Néanmoins, le général Rousseau descend sur Saint-Hilaire,
franchit le Loir sur le pont de pierre récent de Villeprovert.
A la tombée de la nuit, les français, avec 2 batteries d'artillerie
et 2 bataillons d'infanterie, sont en position, sur le coteau rive gauche, du
côté de la Blinière, "pour rabattre sur la droite de
l'ennemi".
Très tôt, les habitants du bourg de Morée et des hameaux
se sont réfugiés dans les caves; 2 civils ont été
tués. Le 15 décembre est calme.
Toutefois, la 4e division de cavalerie allemande qui remonte de la bataille
de Beaugency-Cravant, en ayant contourné la forêt de Marchenoir,
par le nord, ariive à Moisy, pour occuper le terrain jusqu'à la
vallée de l'Aigre et faire sa liaison avec la 5e DC.
Cette dernière exerce une menace depuis la veille, car partie de ses
cantonnements de l'Eure, elle est à Chateaudun, Brou, Courtalain.
Le 16, le général Rousseau, 1e division, décide d'enlever
le bourg de Morée et les hauteurs environnantes "pour tenir sérieusement
la vallée".
L'artillerie en position à la Blinière, rapportée efficace,
permet aux tirailleurs de progresser, en particulier, dans la Varenne.
Vers 15 heures, le général Rousseau reçoit l'ordre de retraite
du général Chanzy ordre signé très tôt le
matin. Jusqu'à la fin du jour, il "occupe l'ennemi" et décroche
dans la nuit, pour une nouvelle position de repli : La Ferté-Bernard.
Sur la foi de témoins oculaires ayant situé, du haut du Chatelet,
la position des morts et des blessés au matin du 17 décembre,
les frnaçais ne se sont approchés de Morée qu'à
hauteur du monument mamel. Les éléments de la brigade bavaroise
qui avait pris la relève des grenadiers, étaient fortement retranchés
dans les batiments et derrière les murets des jardins du bourg de Morée.
Le 17, les allemands se limitent à occuper la route Châteaudun-Vendôme,
et, selon un chroniqueur, font enterrer les morts, sur place, là où
ils sont tombés.
En 1879, une cinquantaine de ces tombes environ sont toujours là, mais
sur le point de disparaitre.
A cette date, il est indiqué sans plus de précision, qu'un nombre
égal se trouve au cimetière de Morée.
Le 14 décembre 1879, la municipalité fait concession à
l'état quatorze m2 dans le cimetière de Morée, pour y "fonder"
les sépultures des soldats français et allemands, selon la loi
du 4 avril 1873 sur les tombes militaires.
Au printemps de 1880, les restes mortels de 115 français et de 21 allemands
reposent désormais au cimetière de Morée, chaque nationalité
dans son carré, de même aspect extérieur, selon la loi.
Le 15 fevrier 1880, la municipalité décide d'élever un
monument "en hommage à la mémoire de ceux qui étaient
tombés pour la patrie".
L'idée première est d'élever un monument, sur la tombe
des seuls français. L'obligation légale de ne faire aucune distinction
entre les militaires des deux nations, réduit à néant cette
intention et emporte la décision d'édifier ce monument dans la
plaine qui fut le champ de bataille.
La commune achète l'emplacement et l'adjudication du monument est faite
le 5 juin 1881.
Ce monument ne fut jamais inauguré officiellement.
Monuments du cimetière
|
|||
|