Septembre
Sources : d'Aurelle, de Blois, Chevalier, Du Casse, Glais-Bizoin,
Grenest, Alexandre Lambert,
Pierre Lehaucourt, P.& V. Margueritte, de la Motte Rouge, Jules Mazé,
Pourcet, Puchesse, Rousset, Victor
Septembre : 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30
Journée du 13 septembre 1870 :
Départ de Thiers pour Londres.
La délégation gouvernementale (Crémieux), chargée
d'organiser la défense en province, s'installe à Tours.
Elle ne dispose que des 16e, 38e, et 39e régiments de ligne,
la légion étrangère revenue d'Algérie, quelques
parties de neuf régiments de cavalerie provenant de Sedan ainsi que 500000
hommes, mobiles et mobilisés, peu instruits et mal équipés.(Grenest_23).
Consulter : Ressources
en septembre 1870
Le général de la Motte Rouge est nommé commandant du 15e corps
(QG à Tours) par le général Le Flô. (LMR_10)
Journée du 14 septembre 1870 :
A Tours, le général Lefort , secrétaire général
de la guerre, commence l'organisation du 15e corps à Tours, Vierzon (3e
division), Bourges (2e division) et Nevers (1e division).
(Grenest_24) (Rousset_12).
Il souhaite constituer une large ligne de défense en envoyant
les bataillons de mobiles les mieux équipés au nord de la Loire.
Ces mobiles doivent s'opposer aux incursions de la cavalerie allemande. (Lehaucourt).
Les mobiles et francs-tireurs constituent un faible rempart devant
les incursions de cavalerie allemande; des escarmouches ont lieu régulièrement.
Orléans est défendu uniquement par le 1e régiment
de mobiles (Loiret) sous les ordres du général Peytavin. (Lehaucourt).
Le général Peytavin est le commandant de la subdivision du
Loiret. (Rousset) (Puchesse_12).
Le général de la Motte Rouge, muni des ses
instructions,
arrive à Tours et y établit son quartier général. (LMR_15)
Journée du 15 septembre 1870 :
Le général de la Motte Rouge et le général
Borel, chef d'état-major du 15e corps, commencent la formation de ce
corps en concertation avec le général Lefort.
Ils déplorent la tenue et l'indiscipline des troupes qui arrivent à
Tours. (LMR_15)
Journée du 16 septembre 1870 :
Arrivée à Tours d'un bataillon de 1200 tirailleurs algériens commandés par le colonel Morandy. (LMR_15)
Journée du 17 septembre 1870 :
Glais-Bizoin et l'amiral Fourichon sont retenus pour rejoindre Crémieux à Tours.
Adolphe Crémieux garde des sceaux président de la délégation |
Glais-Bizoin |
Fourichon ministre de la marine ministre de la guerre par intérim |
L'encerclement de Paris commence avec l'arrivée de la IIIe armée allemande sur les rives gauches de la Marne et de la Seine, et la IVe armée allemande sur la rive droite de la Seine.
Effectifs allemands à mi-septembre : 130 000 hommes.
Effectifs français dans Paris : 330 000 hommes armés,
dont 90 000 en troupes actives, 133 000 mobiles, 320 000 gardes nationaux
sédentaires, corps francs ...
13e corps d'armée, général Vinoy et 14e corps d'armée, général Renault.
Glais-Bizoin quitte Paris en chemin de fer pour Tours (GB_31)
Journée du 18 septembre 1870 :
Alors que débute le siège de Paris, la IVe armée
occupe le nord de la Seine et la IIIe armée prend position au sud de
la capitale. Le quartier général prussien, d'abord à Ferrières
s'installe à Versailles.
Des colonnes d'infanterie et de cavalerie allemandes
effectuent des reconnaissances. Leur but est d'assujettir la population et de
faire des réquisitions pour ravitailler les troupes assiègeantes
de la capitale. Toute résistance est punie par fusillade et incendie.
IIe division de cavalerie (général de Stolberg- Wernigerode)
IVe division de cavalerie (prince Albrecht père)
Ve division de cavalerie (général de Rheinbaben)
VIe division de cavalerie (général de Schmidt)
La IVe division de cavalerie est chargée d' explorer et d'occuper la
région au nord d'Orléans.
Alors que les premières troupes destinées au 15e corps arrivent
sur Orléans, le général de Polhès (commandant supérieur
de la région du centre) a fait établir des fortifications aux
abords de la ville tenues par des bataillons de mobiles.
Plus au nord, la division
de cavalerie Reyau couvre la forêt d'Orléans.
Le bataillon de 1200 tirailleurs algériens commandé par le colonel
Morandy quitte Tours pour Vierzon. (LMR_15)
Engagement sur Dannemois : |
(Grenest_6) | |
Troupes françaises |
Troupes prussiennes |
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8e compagnie des francs-tireurs de Paris |
2e régiment de hussards (IVe division de cavalerie) |
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Replis des prussiens. Incendie des villages voisins |
Journée du 19 septembre 1870 :
Entrevue de Ferrières : Jules Favre, ministre des affaires étrangères,
rencontre Bismarck pour négocier la paix.
Exigences de Bismarck : cession de territoires, reddition des places fortes
du pays envahi, indemnité de guerre.
Les négociations sont rompues.
L'investissement de Paris par les prussiens est complet.
Otto Von Bismarck |
Jules Favre |
Paris : Combat de Châtillon
Les troupes (18000 hommes) dont dispose le général de Polhès,
sont peu opérationnelles :
La brigade du Coulombier (5e dragons et 6e hussards)
2 bataillons de tirailleurs algériens
le 29e de marche, 2 compagnies de chasseurs à pied
le 12e mobiles (Nièvre)
le 19e mobiles (Cher)
le 3e bataillon de mobiles de la Savoie
1e bataillon de mobiles du Loiret
2 bataillons du Lot
2 batteries de 4
(Rousset)
La brigade de cavalerie du Coulombier couvre le nord d'Orléans sur Artenay;
Avant-postes à Toury, Neuville-aux-Bois et Bazoches.
Le général Bertrand doit défendre la forêt avec 8
bataillons et 1 batterie; QG à Châteauneuf-sur-Loire.
Le général de Polhès en réserve à Orléans
avec 5 bataillons.
Le général Reyau avec 2 régiments de cavalerie explore
la région entre Orléans et Blois.
Le général Michel avec 2 régiments de cavalerie occupe
Gien. (Rousset_17)
Les trois divisions du 15e corps sont en formation à Bourges, Vierzon (2e et 3e) et Nevers(1ere). (LMR_18)
Journée du 20 septembre 1870 :
Affrontements avec les avant-postes de la IVe division de cavalerie;
La brigade Coulombier se replie sur Orléans.(Rousset_17).
Le ministre de la guerre a défini la composition de l'ordre de bataille
du 15e corps.
Une 4e division (division mixte), QG à Tours, constituait l'ébauche
du futur 16e corps. (LMR_18)
De retour de Londres, Thiers arrive à Tours. (Chevalier_51)
Journée du 21 septembre 1870 :
La IVe division de cavalerie prussienne
fait route sur Pithiviers via Malesherbes.
Paris : Le prince royal de Prusse établit son quartier général
à Versailles.
Le 1e corps bavarois (Von der Tann) quitte Sedan pour renforcer
les forces autour de Paris.
Journée du 22 septembre 1870 :
Paris : Combats de Villejuif
Suite à l'arrivée des prussiens sur Malesherbes le 21,
d'inquiétantes rumeurs d'invasions circulent dans Orléans. |
|
Par décision ministérielle, l'amiral Fourichon rattache lesdépartements
de l'Yonne, de l'Aube et du Loiret à la 19e division militaire.
La 19e division (Bourges) est commandée par le général
de Polhès. (Puchesse_11)
Journée du 23 septembre 1870 :
Capitulation de Toul.
Sur ordre du ministre de la guerre, le général de Polhès
doit reprendre position et assurer la défense d'Orléans. Il reçoit
en renfort la division de cavalerie du 15e corps (LMR_25)
La brigade de cavalerie du général Michel doit occuper Gien et
Cosne. La brigade de cavalerie de Nansouty en formation à Avignon et
Tarascon doit rejoindre Bourges (LMR_18).
Le général Faye prend le commandement de la subdivision du Loiret
(LMR_25) (Puchesse_15)
La IVe division de cavalerie prussienne occupe Pithiviers (Lehautcourt_17)
Ce jour-là même, le 3e et le 4e escadron du 6e hussards s'avancent jusqu'à Oisons,
où ils s'installent sans être inquiétés.
Le 5e et le 6e escadron du même régiment s'établissent à Chilleurs-aux-Bois.
Quelques heures après, le 6e escadron est chargé de pousser une reconnaissance
jusqu'à Pithiviers.
(Victor_4)
Engagement sur la route d'Orléans à Pithiviers |
(Grenest_8) | |
Troupes françaises |
Troupes prussiennes |
|
Bilan : Repli vers Orléans |
Bilan : L'avant-garde de dragons repousse le 6e hussards |
|
Pertes : 3 hommes dont le sous-lieutenant de Bros |
Pertes : 2 hommes tués et 3 prisonniers |
Récit du combat : Grenest page 8 à 11 |
Le 6e hussards se replie sur Orléans. (Grenest_11)
Le général d'Aurelle de paladines est nommé au commandement supérieur régional de l'Ouest, comprenant les 15e, 16e et 18e divisions militaires. (Aurelle_3)
Journée du 24 septembre 1870 :
La division de 7 à 8000 hommes de cavalerie, sous les ordres du prince
Albert de Prusse (père), après avoir occupé Malesherbes
et Pithiviers, s'avance dans la direction de
Toury. (Victor_6)
Le général de Polhès envoie le 1er escadron du 6e dragons à
Tivernon et lui donne
mission d'observer Toury,
en se reliant aux 200 hommes du 29e de marche et aux 95
turcos qu'il poste le même jour à Bazoches-les-Gallerandes. (Grenest_11)
Le colonel Tillion, commandant du 6e dragons
, doit demeurer à
Artenay avec le 4e
escadron de son régiment, le 6e hussards
et deux pièces d'artillerie. (Victor_6)
Journée du 25 septembre 1870 :
Escarmouche de Bazoches | (LMR_11) | |
Troupes françaises | Troupes prussiennes | |
colonel Tillion | Prince Albrecht | |
29e de marche 1e et 4e escadrons du 6e dragons |
tirailleurs en avant-garde des troupes de cavalerie | |
Bilan : Repli sur Artenay et Cercottes |
Récit : Grenest page 11 à 13 |
Journée du 26 septembre 1870 :
Engagement à la Croix-Briquet petit hameau entre Chevilly et Artenay |
(LMR_26) (Puchesse_16) | |
Troupes françaises | Troupes prussiennes | |
colonel Tillion | Prince Albrecht | |
la brigade du Coulombier occupant Artenay | Mouvement sur Janville et Bazoches Cavalerie + infanterie + artillerie |
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6e hussards , 6e dragons 3 compagnies d'infanterie |
7000 hommes | |
Bilan : Repli de la brigade sur Orléans | Bilan : occupation de Janville, Toury | |
Pertes : plusieurs hommes blessés | Pertes : quelques morts, 2 prisonniers |
Etat nominatif des officiers tués ou blessés PETIT M. |
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Récit du combat de la Croix-Briquet : Grenest page 15 à 22 |
Rumeur d'invasion imminente d'Orléans. La retraite est décidée
par le préfet et les officiers généraux.
Le général de Polhés fait évacuer les troupes
(15000 hommes) au sud de la Loire.
Journée du 27 septembre 1870 :
Les allemands restent sur leurs positions. Les élus et la population
protestent de l'abandon de la ville par les troupes de Polhés.
Le général de Polhés reçoit l'ordre
de réoccuper la ville. Il reçoit des renforts constitués
de 5 bataillons de mobiles. (Rousset)
La brigade de cavalerie Michel doit rejoindre la division Reyau
à Orléans. (LMR_27)
La brigade de cavalerie de Nansouty du 15e corps remplace la brigade
Michel à Gien et Montargis. (Rousset)
La mission est de couvrir le flanc droit de la forêt et
d'éclairer la région entre Pithiviers et Montargis. (LMR_27)
La division de cavalerie Reyau :
1e brigade (du Coulombier, Tillion, de Longuerue) : 5e hussards, 6e dragons
2e brigade (de Brémont d'Ars) : 1e cuirassiers de marche, 9e cuirassiers
(Rousset)
Le 27 au matin à Tours, le général de la
Motte Rouge rencontre l'amiral Fourichon au sujet de la situation sur Orléans.
(LMR_27)
Journée du 28 septembre 1870 :
Reddition de Strasbourg après un siège et
un bombardement qui ont détruit une grande partie de la ville.
La garnison française défile devant le général de
Werder. Pertes de la population civile : 300 tués et 1100 blessés.
Le général de Polhès revient à Orléans, avec les troupes qui s'y
trouvaient antérieurement et les renforts de cavalerie mis à sa disposition,
deux batteries d'artillerie dont une de calibre 8.
Parmi les bataillons de garde mobile, on trouve le régiment de la Nïèvre (colonel
de Bourgoing).
(LMR_28)
Le préfet d'Orléans, Mr. Pereira informe, par une dépêche,
la délégation de Tours de la réoccupation d'Orléans. (LMR_28)
Le conseil municipal envoie une lettre de mécontentement
au gouvernement de Tours. (LMR_28)
Le général de la Motte Rouge doit transférer
son QG à Bourges sur ordre de L'amiral Fourichon. (LMR_31)
Journée du 30 septembre 1870 :
Le général de la Motte Rouge quitte Tours et installe
son QG à Bourges en fin de journée. (LMR_32)
Paris : Combats de l'Hay, Chevilly, Thiais et Choisy.