de la seconde armée de la Loire
Retraite sur Vendôme
12 décembre 1870
Sources : Alfred Chanzy, Grenest (colonel Sergent), Alexandre Lambert
Le mouvement de retraite français continue.
Sur la gauche, le 21e corps, traversant la forêt
de Marchenoir dans sa plus grande longueur,
se porte dans la direction
de Morée, et couche, le 12 au soir,
entre Ecoman et
Viévy-le-Raye, sur la route directe de
Châteaudun
à Blois.
La 4e division de cavalerie allemande, se jetant
à la poursuite des français
dans la forêt de Marchenoir, un certain nombre
d'engagements partiels ont lieu,
entre les arrière-gardes et de forts détachements
de cavaliers allemands.
Les francs-tireurs,
qui gardent les débouchés de la forêt, à l'extrême-gauche
des lignes, causent de nombreuses pertes aux allemands.
Ceux-ci ne se risquent pas à traverser la forêt.
Au centre, le 17e corps, se retire, pendant la journée, de la ligne
Roches - Concriers - Séris sur la ligne
Viévy-le-Raye - Oucques - Villeneuve,
s'établissant ainsi à la droite du 21e corps, également
sur la route Châteaudun à Blois.
Le général Treskow (17e division d'infanterie prussienne)
se rend
compte de la retraite française qu'à une heure assez avancée de la journée.
Cette division se maintient à distance et vient s'établir le soir à
peu de distance des lignes françaises,
entres Maves et le petit
village de la Madeleine.
Le grand-duc de Mecklembourg occupe,
le 12 au soir, le quartier-général
de Talcy, que
le général Chanzy n'avait
quitté que le matin.
La droite des lignes allemandes, formée par
la 22e division, est le
soir entre Marchenoir et
Saint-Léonard.
Le général Desplanques, avec
la 1ere division du 16e corps,
se retire
de Séris dans la direction de
Pontijoux,
prolongeant ainsi la droite du 17e corps.
La colonne Camô,
se retirant d'Avaray,
passe par Mer et se dirige
également sur Pontijoux.
Elle est attaquée, pendant sa marche et en avant du village de
Maves,
par un fort détachement de cavalerie
( 2e division (Stolberg) formant
l'avant-garde du Xe corps allemand).
Le général Camô arrête sa troupe,
repousse les cavaliers ennemis,
et continue ensuite sa retraite.
Le Xe corps allemand occupe
pendant ce temps le village de
Mer, et
pousse ses avant-postes jusqu'en avant de
Suèvres, dans la direction de
Blois.
Suite à l'évacuation des troupes françaises
de Mer, le général
Barry et le conseil de défense
de la ville de Blois, décident
que cette ville n'est pas défendable.
Le général Barry
quitte Blois dans la journée, emmenant avec lui
sa division, celle du général Maurandy et les détachements de la
division Peytavin, qui se trouvaient mêlés, depuis le 4 décembre,
aux deux divisions du 16e corps.
Cette colonne se dirige, à travers la forêt
de Blois, sur Herbault
et Saint-Amand,
afin de se trouver à hauteur des positions présumées
du reste de l'armée.
Le général Barry n'ose prendre la route directe
de Blois à Vendôme,
dans l'ignorance où
il est de l'ensemble de la situation sur sa droite.
Le général Chanzy
donne les instructions à
ses troupes pour la journée du 13 décembre :
(Instructions du 12 décembre 1870)
(Chanzy_164), (Lambert_196_199)
Références bibliographiques : Journée du 12 décembre |