Aperçu des dispositions et modalités de recrutement
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Sources :
- général Thoumas : "Les transformations de l'armée française", Paris, Berger-Levrault, 1887
- Henri Dutrait-Crozon : "Gambetta et la défense nationale", Paris, NLN, 1914
- Archives départementales de la Mayenne
Armée active
Armée active - Loi du 21 mars 1832 (loi Soult)
Le nombre de recrues du contingent est voté annuellement.
(DC_469)
Armée active - Loi du 26 avril 1855
Le remplacement est supprimé sauf entre beaux-frères ou parents.
La substitution est conservée.
Un système d'exonération est mis en place; les hommes désignés
par un "mauvais" numéro peuvent s'exonérer du service
en versant une somme d'argent.
Cette contrepartie financière alimente
la "Caisse de dotation de l'armée" qui sert à financer
les engagements volontaires, primes et retraites.
Règlement ministériel du 10 janvier 1861: Il est décidé
de faire appel à la deuxième classe du contingent qui est
astreinte à trois périodes d'exercices ; trois mois la 1e
année, deux mois la 2e année, un mois la 3e année.
Conséquences et difficultés :
Les engagements volontaires ne parviennent pas à compenser les exonérés.
(DC_471)
Armée active - Loi du 1er février 1868
Ce projet de loi demandé par Napoléon III et proposé
par le maréchal Niel fut modifié par les parlementaires.
Le nombre de recrues du contingent est voté annuellement comme précédemment.
L'exonération est supprimée. La substitution et le remplacement
sont rétablis suivant la loi de 1832.
La durée du service est porté à neuf ans dont cinq
dans l'armée active et quatre dans la réserve.
Les réservistes sont appelés dans l'armée active uniquement
en temps de guerre et sur décret de l'empereur.
Le contingent est divisé en deux classes avec la deuxième classe
soumise aux trois périodes d'exercices.
L'engagement volontaire est d'au moins deux ans.
Un engagé volontaire pour une durée de neuf ans confère
une dispense à son frère.
Le rengagement a une durée minimum de deux ans et maximum de cinq.
La limite d'âge est de 50 ans ou vingt-cinq ans de service.
Conséquences et difficultés :
La mise en application de la loi se heurte à des problèmes de
financement empèchant l'organisation et l'instruction des recrues.
En 1869 les périodes d'exercices n'eurent lieu qu'à Paris.
(DC_477)
Armée active - Loi du 10 août 1870
Tous les célibataires ou veufs sans enfants âgés de
25 à 35ans ayant satisfait à la loi de recrutement doivent
être incorporés dans l'armée active. (DC_487)
"Quant aux anciens militaires libérés, tombant sous
le coup de cette loi, c'est à dire non mariés et âgés
de moins de 35 ans, ils sont tenus de retourner au plus vite dans les bataillons
dont ils ont fait partie". source Léon Géraud
La garde nationale mobile
Garde nationale mobile - Loi du 1er février 1868
La garde nationale mobile est "constituée à l'effet
de concourir comme auxiliaire de l'armée active, |
Garde nationale mobile - Loi du 17 juillet 1870
Cette loi appelle la garde nationale mobile à l'activité. (DC_497)
La garde nationale mobilisée
Jules Cazot, secrétaire général de
l'Intérieur, délégué pour les services administratifs,
a pris en charge l'organisation de la garde nationale mobilisée.
Le décret du 29 septembre 1870 organise la mobilisation de la
garde nationale.
Les hommes de 21 à 40 ans sans famille à charge
n'appartenant ni à l'armée d'active ni à la garde
mobile, formèrent la garde nationale mobilisée destinée
à soutenir les troupes régulières dans les opérations
de défense des lignes de front.
Le décret du 11 octobre 1870 définit la formation de la
garde nationale mobilisée.
Le décret du 22 octobre 1870 définit les modalités
d'équipement et d'entretien de la garde nationale mobilisée.
Le décret du 2 novembre 1870 modifie le recrutement de la garde
nationale mobilisée.
Les hommes de 21 à 40 ans mariés ou veufs avec
enfants n'appartenant ni à l'armée d'active ni à
la garde mobile, rejoignent la garde nationale mobilisée.
De nombreuses difficultés apparurent lors de la constitution
de ces troupes ; manque de cadres, d'équipements et d'armes.
(DC_144_154)
La garde nationale
(Thoumas_295_326), (DC_141_154)
Historique succint
Sous la monarchie, chaque paroisse forme et équipe plusieurs miliciens
recrutés chez les hommes de 20 à 40ans. il existe un régiment
de milice par province.
Certains régiments sont intégrés
à l'armée sous le nom de "régiments provinciaux".
(Thoumas_295)
Les milices sont réorganisées en 1778 en régiments
provinciaux (Thoumas_296)
Les troupes provinciales sont supprimées (30 septembre 1791) au
profit de la création de la garde nationale. (Thoumas_296)
La garde nationale trouve son origine dans les milices bourgeoises de
1789.
En juin 1791, la garde nationale s'élève à
2.571.000 hommes.
Son action est limitée au maintien de l'ordre
(rôle intérieur). (Thoumas_298)
En août 1791, la garde nationale est appelée à intervenir
au dela des frontières (rôle extérieur); elles prennent
le nom de "bataillons de volontaires" (Thoumas_299)
Carnot réorganise la garde nationale par la "levée
en masse" (26 août 1793) et l'intègre à l'armée
de ligne (janvier 1794) (Thoumas_308)
La garde nationale s'éteint fin 1795 (Thoumas_310)
En 1806, Napoléon ordonne la création de deux corps de
gardes nationaux.(Thoumas_311)
Sous Louis-Philippe, la garde nationale est réorganisée
par la loi du 24 mars 1831 (Thoumas_315)
Une loi du 13 juin 1851 réorganise la garde nationale.(DC_501)
Un décret du 11 janvier 1852 dissous la garde nationale mais la
rétablit dans le département de la Seine.(DC_501)
Une loi du 12 août 1870 rétablit la garde nationale dans
tous les départements selon les dispositions de la loi du 13 juin
1851.(DC_142)
Le décret du 29 septembre 1870 organise la mobilisation de la
garde nationale.(DC_144)
En 1870,la garde nationale parfois nommée sédentaire était affectée au maintien de l'ordre dans les grandes
villes et la défense locale des places fortes à l'intérieur
des frontières.