63e régiment de mobiles de l'Eure-et-Loir
commandant : lieutenant-colonel de la Marlier
Fin novembre : 2e brigade de la 3e division du 21e corps
« Les mobiles d'Eure-et-Loir ont constitué quatre bataillons,
à huit compagnies chacun, à raison, en principe, d'un bataillon
par arrondissement, le 1er bataillon étant formé d'hommes
domiciliés dans l'arrondissement, de Chartres,
le 2e par l'arrondissement de Châteaudun, le 3e par Dreux,
le 4e par Nogent-le-Rotrou.
L'effectif plus élevé des mobiles de l'arrondissement
du chef-lieu avait amené à distraire du 1er bataillon
les hommes des cantons de Maintenon, Courville et Illiers
et à rattacher ces cantons, le premier au 3e bataillon,
les autres au 4e.
La 3e compagnie du 1er bataillon, qui fait l'objet de ce travail,
était composée de mobiles appartenant au canton de Chartres-nord :
une quarantaine d'hommes du canton d'Auneau complétaient son effectif (151 hommes).
Appelée à l'activité par la loi du 17 juillet 1870,
la garde mobile d'Eure-et-Loir fut réunie en ses divers centres
d'appel pendant la seconde quinzaine d'août.
Nous pouvons reconnaître cinq périodes bien marquées dans l'histoire
de la campagne des mobiles d'Eure-et-Loir.
Première période, du 16 août au 25 septembre. :
Nos quatre bataillons, dispersés entre les villes du Perche,
s'initient loin de l'ennemi aux éléments de l'exercice et de la manœuvre.
Fin septembre, ils se trouvent concentrés à Chartres.
Deuxième période, du 26 septembre au 26 novembre. :
Occupant Chartres et ses environs, les mobiles d'Eure-et-Loir
prennent contact avec les premières troupes allemandes couvrant,
par Rambouillet et Ablis, l'investissement de Paris.
Combat d'Epernon, le 4 octobre, auquel prennent part les 2e et 4e bataillons.
Evacuation de Chartres, le 21 octobre, devant la 22e division bavaroise
venant de Chàteaudun (von Wittich).
Retraite par Châteauneuf, Senonches.
Echelonnés alors entre la Ferté-Vidame et Verneuil, occupant ainsi
la partie nord-ouest du département d'Eure-et-Loir,
nos quatre bataillons observent les progrès de l'ennemi vers
Chartres et Dreux et protègent la concentration de troupes
qui s'opère en Normandie.
Combats de Morvillette et d'Imbermais, le 15 novembre.
Retraite par Longny, Mortagne, Moulins-la-Marche, Courtomer et Séez.
Le 26 novembre, de Séez au Mans par chemin de fer.
Troisième période, du 27 novembre au 21 décembre. :
Les trois premiers bataillons de mobiles d'Eure-et-Loir, constituant
le 63e régiment de mobiles, et le 4e bataillon, formant corps,
sont réunis (2e division, 1ere brigade) au 21e corps d'armée,
général Jaurès, qui se porte, du Mans vers l'est pour joindre
l'armée du général d'Aurelle de Paladines.
Marche par Parigné-l'Evêque, Le Grand-Lucé, Saint-Calais, Vendôme,
Villetrun, Oucques et Marchenoir (4 décembre).
Le 21e corps prolonge à leur gauche les 16e et 17e corps, en retraite
depuis Loigny, et constitue avec eux la deuxième armée de la Loire,
confiée au commandement du général Chanzy (5 décembre).
Combats de Lorges et Marchenoir, les 7, 8, 9 et 10 décembre.
Retraite du 11 au 14, par Lorges, Marchenoir, Viévy-le-Rayé,
en longeant au sud la forêt de Marchenoir : passage du Loir à Fréteval.
Le 15 décembre, jour de la bataille de Vendôme, les mobiles d'Eure-et-Loir
sont à Mont-Henry.
Le lendemain, continuation de la retraite,
par Mondoubleau, Connerré ; arrivée à Sargé, à 4 kilomètres nord du Mans, le 21 décembre.
Quatrième période, du 22 décembre au 28 janvier.:
Pendant une quinzaine de jours, la deuxième armée de la
Loire, concentrée autour du Mans, répare ses forces et se prépare à un nouveau mouvement.
Le 9 janvier, les mobiles d'Eure-et-Loir se portent, avec le 21e corps,
formant toujours la gauche de l'armée, sur les hauteurs de la rive droite de l'Huisne,
dominant Connerré.
Le 10 et le 11, combats de Connerré (bataille du Mans).
Le 12 janvier, combat de Saint-Corneille, et retraite par Savigné-l'Evêque,
Ballon, Beaumont-sur-Sarthe ; le 15 à Montreuil-le-Chétif, le 16 à Bais,
le 17 un peu au delà de Mayenne.
Cinquième période, du 29 janvier au 26 mars.:
A la faveur de l'armistice, la deuxième armée de la Loire se repose et se reconstitue.
Le 12 février commence le mouvement qui, pour obéir au plan nouvellement adopté,
doit porter les troupes de Chanzy au sud de la Loire.
De Mayenne, les quatre bataillons d'Eure-et-Loir suivent la marche du 21e corps
sur Loudun, par Laval, Château-Gontier, Angers, Doué.
Le 6 mars, c'est-à-dire quelques jours après la ratification des préliminaires de paix,
nos mobiles sont envoyés à Dissais, station de la voie ferrée Bordeaux-Orléans-Paris,
entre Poitiers et Châtellerault.
Le 18 mars, ils sont désarmés à la manufacture de Châtellerault.
Du 19 au 26, ils font route vers Chartres par Sainte-Maure, Tours, Vendôme, Cloyes et
Chateaudun. »
Source : André Blondel : Carnet d'ordres d'un sergent-major de mobiles
, Lavauzelle, Paris - 1910
Références bibliographiques : |
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1e bataillon - Arrondissement de Chartres
commandants : de la Marlier, de Maleyssie
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2e bataillon - Arrondissement de Châteaudun
commandant : Lecomte de la Perrine, Briqueville
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sergent Egasse Charles
Goussu Ernest (vaguemestre)
3e bataillon - Arrondissement de Dreux
commandants : Marais, Etasse
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4e bataillon - Arrondissement de Nogent-le-Rotrou
commandant : de Castillon de Saint-Victor
avec les cantons de Courville et Hillers de l'arrondissement de Chartres
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