VILLENEUVE-SUR-YONNE

Yonne

Monument des fusillés de Villecien après l’affaire d’Esnon

Quatre gardes nationaux de Villecien, prisonniers et considérés comme francs-tireurs sont fusillés 18 novembre 1870.

" Le 15 novembre, le gros du IIIe corps débouchait à Sens (...) Le prince Frédéric-Charles arriva lui-même vers les deux heures. L'attitude hostile de la population à l'égard des patrouilles allemandes détermina l'envoi d'un détachement des 6e et 8e compagnies du 12e grenadiers, d'un peloton de dragons et de deux pièces d'artillerie sous les ordres du major Lehmann, de Sens sur Passy.
Après avoir dépassé cette localité et menacé les habitants de Rosoy, Véron et Passy de brûler leurs villages, le détachement trouva la route occupée par des défenseurs dont la résistance dut être surmontée de vive force.
Les gardes nationauxe de Villeneuve, qui avaient eu connaissance de l'envoi de ce détachement, s'étaient portés à sa rencontre et installés sur le plateau de la Chaume, au nord de la ville. L'artillerie mise en batterie rendit le plateau intenable et les gardes nationaux durent battre en retraite précipitamment. Entrés à Villeneuve, les Prussiens exigèrent une contribution de 40.000 fr., dont 10.000 furent versés de suite.
S'étant emparés de quatre gardes nationaux de Villecien, un lieutenant et trois hommes, ils les fusillèrent sur le bord de la rivière, bien qu'ils fussent revêtus de leur uniforme :
M. Edouard Veillot, lieutenant blessé, fusillé par les Prussiens (Martinien, II, p. 83) ; Casimir Fauvel, sergent-major; Hippolyte Leclerc, sergent; Narcisse Regnaut, garde national.
Ils avaient fait partie de l'expédition d'Esnon et, rentrant le lendemain chez eux à 4 heures du soir, ils ignoraient la présence des Prussiens à Villeneuve. "

"Les levées dans le département de l'Yonne" de Bontin & Cornillle, Gallot, Auxerre 1915

L'orthographe des noms est différente sur le monument.