CRAVANT
Loiret
Monument franco-allemand, érigé en 1878.
Les violents combats livrés sur le territoire de la commune de Cravant, les 7, 8, 9 et 10 décembre 1870,
causèrent d'énormes pertes aux belligérants, 394 soldats allemands et 346 français reposent dans ce monument.
« Cravant : Dans la commune de Cravant, l'État a fait construire un ossuaire
surmonté d'un monument funéraire. On a réuni dans les caveaux les restes de
346 militaires français et de 394 allemands inhumés sur le territoire de la
commune, à la suite des combats des 8, 9 et 10 décembre 1870.
L'ossuaire de Cravant occupe un terrain carré de 100 mètres de superficie;
il se compose de trois galeries, au-dessus desquelles est
élevé un monument en forme de pyramide, entouré d'une grille. Les galeries de la
crypte ont leur sol établi à 4m,70 en contre-bas du terrain du cimetière;
elles ont 2m,40 de largeur sur 8m,60 de longueur; leur hauteur sous clef est de 3
mètres; elles communiquent entre elles. Tout l'ouvrage repose sur une couche
générale de béton hydraulique de 0m,70 d'épaisseur, enduite d'une couche de mortier
de ciment. Les murs du pourtour et ceux qui forment séparation des galeries
sont en maçonnerie de moellons durs et de pierres de taille. On pénètre dans
la crypte par une ouverture pratiquée dans le socle du monument.
Celui-ci
repose sur un massif de maçonnerie en pierre de taille. Cette base reçoit
le socle de la pyramide, qui a 2 mètres de côté sur 1m,40 de hauteur; il
est surmonté d'un entablement à quatre frontons où sont sculptées des couronnes
d'immortelles. Sur la face principale on a gravé l'inscription :
A la mémoire des soldats morts pendant la guerre de 1870-1871.
La pyramide, en pierre de Chauvigny, s'élève sur l'entablement du socle à une
hauteur de 4 mètres. Sur la face principale on a sculpté une palme avec un
bouclier antique, retenu par un ruban, et au sommet, sur chaque face,
se détache une croix. Le terrain occupé par l'ossuaire est entouré d'une grille
en fer forgé de 1m,20 de hauteur reposant sur un parpaing de pierre de taille
et maintenue par douze bornes en pierre.
Le projet, dressé par M. Noël, architecte, d'après le programme ministériel,
a été exécuté sous sa surveillance.
Des indemnités ont été allouées pour occupation temporaire aux propriétaires
des terrains sur lesquels étaient situées les tombes.
Deux parcelles, occupées l'une par la sépulture d'un Français et l'autre
par celle d'un Allemand, ont été acquises par les familles;
on n'a pas déplacé les tombes. »
Source : Emile Dehayes de MARCERE : Tombes des militaires morts pendant
la guerre de 70, ministère de l’intérieur, Paris - 1878
A LA MEMOIRE
DES SOLDATS MORTS
EN
1870 - 1871