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A Rochefort
 
 
La bergère
     
Les amants volages
     
Une fille de dix huit ans
     
       
       


A Rochefort

 

Entendu au festival des "Assemblées gallèses" en juillet 91

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A Rochefort où il y a une brune
Elle est si belle, si parfaite en beauté
Elle a charmé le coeur d'un marinier

Beau marinier mène me dans ta chambre
Dedans ma chambre oh oui t'y mènerai
Un anneau d'or au doigt t'y passerai

Un anneau cela n'est point grand chose
J'aimerai bien mieux être assis côte té
Cela m'y paraîtrait encore plus doux.

Mais quand ils furent dans la jolie chambre
Il n'y avait que des caressements
Entre la belle et son fidèle aimant.

Mais l'autre aimant qu'est à la porte écoute
Tendant les bras jetant sa hurle aux cieux
Disant grand dieu que je se malheureux

D'avoir aimé une si tant jolie brune
D'avoir aimé caresser si souvent
Oh la coquine elle a changé d'aimant

J'y ferai faire une beau bouquet de roses
Bouquet de roses garni de romarin
Quand j'le verrai il passera mon chagrin

Va t'en chagrin va t'en mélancolie
Va t'en chagrin ne revient plus chez moi
Puisque ma mie m'a refusé sa foi

 

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La bergère

 

Chanté par Madame Lecointre, La Gilardaie en Carentoir (56) juillet 95

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M'y promenant le long de la rivière
Le long de ces coullants ruisseaux
J'ai rencontré une bergère
Seulette à garder son troupeau

Je lui ai dit oh ma bergère
Que fais tu là parmi ces champs
Assise sur la verte fougère
Réduite à la pluie et au vent

Je n'y crains point la froidure
Pas plus en hiver qu'en été
Tandis que la saison elle dure
Mes blancs moutons j'y garderai

Tu as de beaux yeux oh ma bergère
Tes yeux me charment en vérité
Oh promets moi donc ta tendresse
Promets moi ta fidélité

Ma fidélité elle est promise
A un autre garçon qu'à vous
S'il est fidèle à ses promesses
Oui nous nous marierons un jour

Adieu les dames et la Reine
Adieu les dames de la cour
Faut-il qu'une simple bergère
M'aurait refusé ses amours

J'y ferai faire une signature
semblable à ton joli portrait
Je la mettrai dans ma ceinture
Cent fois de jour je t'embrasserai

Que diront-ils vos camarades
Quand ils vous verront m'embrasser
Je leur dirai que c'est l'portrait
De ma mie que j'ai tant aimèe

 

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Les amants volages

 

Entendu au concours de la Bogue d'Or à Redon en octobre 1994

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Mon père, ma mère, depuis longtemps
Voudraient bien me voir mariée
Mais je serai plus contente
D'en voir une autre trompée
Les amants sont si volages
Je le vois bien aujourd'hui
Ce serait beaucoup plus sage
De rester comme je suis
De rester comme je suis

Si j'épouse un boulanger
Je ne craindrai pas la famine
Car je serai entourée
De sacs de son et de farine
Il est gras comme un carême
Le jour il va se coucher
Et l'pétrin le rend trop blême
Je renonce au boulanger
Je renonce au boulanger

Si j'épouse un menuisier
Son marteau et sa varlope
Et son maillet sur son valet
Nous mettront vite en discorde
Ili va souvent boire chopine
Et toujours se met à railler
Tout ça ennuie la cousine
Je renonce au menuisier
Je renonce au menuisier

Si j'épouse un maréchal
Son marteau et son enclume
Mènent un si grand bacchanale
L'on n'peut dormir sur la plume
Ili va souvent boire la goutte
Tout cela m'est bien égal
Mais ça ennuie la cousine
Je renonce au maréchal
Je renonce au maréchal

Si j'épouse un tisserand
Il vole jusque chez son père
Il tire le morceau du devant
Pour le mettre sur le derrière
Le tic tac de sa navette
Se répète trop souvent
Ca m'donnerait mal à la tête
Je renonce au tisserand
Je renonce au tisserand

Si j'épouse un laboureur
J'ne r'gretterai pas ma vie d'fille
Car ce sont des gens d'honneur
Qui labourent notre terre
Si par un temps de récolte
Ils nous chantent par bonheur
Tout ça charme la cousine
Je prendrai le laboureur
Je prendrai le laboureur

 

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Une fille de dix huit ans

 

Chanté par Madame Lecointre, La Gilardaie en Carentoir (56) juillet 95

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C'est une fille de dix huit ans
De quelques mois et d'avantage
Qui s'en va dire à ses parents
Maman il m'y faut un amant
Si vous voulez m'y satisfaire
Donnez moi le dés à présent

Quand la mère a vu cela
Que sa fille était amoureuse
Oh tais toi donc petite sotte
L'on t'y fera mettre au couvent
Quand tu seras religieuse
Tu prieras Dieu pour tes parents

Quand la fille a vu cela
Religieuse aurait fallu être
Se mit les genoux par terre
Le livre en mains, les larmes aux yeux
Et retirant ses boucles d'oreille
Qu'avait données son amoureux

Mais elle a t'un malin p'tit frère
Qui tous les jours la reconsole
Oh tais toi donc ma soeur ainée
Notre papa t'y mariera
Avec celui que ton coeur aime
Notre maman consentira

Celui que j'aime, que mon coeur aime
N'est point z'ici dans cette ville
Il est là bas en Normandie
Quand tu iras, tu lui diras
Je voudrais être sa bonne amie
Je voudrais mourir dans ses bras

 

 


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