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SEINE-MARITIME
Aperçu des lieux de mémoire en Seine-Maritime
« Seine-Inférieure : 1064 militaires, dont 914 Français et 150 Allemands,
décédés pendant la guerre dans ce département, reposent dans les cimetières
de 32 communes.
Deux conseils municipaux ont fait à l'Etat des concessions gratuites.
1 militaire français est inhumé dans une sépulture concédée à sa famille.
L'étendue des concessions perpétuelles est de 153m,50; 110 mètres sont
consacrés aux sépultures françaises et 43m,50 aux sépultures allemandes.
Les grilles qui les entourent ont une longueur totale de 211m,50.
Les dépenses se sont élevées à 50,186 francs 62 cent., savoir :
Concessions achetées dans les cimetières 18130F 00c
Exhumations et transfèrements 7351F 21c
Entourages en fer 6345F 00c
Indemnités pour occupation temporaire de terrains 100F 00c
Caveaux et monuments funéraires 18260F 41c »
Source : Emile Dehayes de MARCERE : Tombes des militaires morts pendant la guerre de
70, ministère de l’intérieur, Paris - 1878
Voici la liste des commune citées par le livre de M. de Marcère :
Arrondissement de Dieppe :
Bacqueville - Bosc-le-Hard - Dieppe - Le Tréport
Arrondissement du Havre :
Angerville-l'Orcher - Beuzeville-la-Grenier -
Bolbec - Bolleville -
Ètretat -
Goderville -
Graville-Sainte-Honorine - Harfleur - Le Havre
Le Tilleul - Mirville -
Montivilliers - Octeville
Rogerville -
Sainte-Adresse - Saint-Antoine-la-Forét - Saint-Romain-de-Colbosc
Arrondissement de Neufchâtel :
Avesnes - Neufchâtel - Sigy-en-Bray
Arrondissement de Rouen :
Bois-Guillaume - Bouille (La) - Grand-Couronne -
Moulineaux -
Orival - Rouen
Arrondissement de Yvetot :
Veulettes - Yvetot
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Arrondissement de Dieppe :
Bacqueville. La tombe d'un soldat allemand située dans le cimetière n'a pas
été déplacée; l'Etat l'a fait entourer d'une grille en fer de 6 mètres.
Bosc-le-Hard. La commune a cédé gratuitement à l'État 2 mètres de terrain,
occupés par la sépulture de 8 militaires français inhumés dans le
cimetière, et 4 mètres superficiels occupés par un monument funéraire
que les mobiles de la Seine-Inférieure ont fait élever à la mémoire
de leurs compagnons tués au combat de Bosc-le-Hard (4 décembre 1870).
Ce monument a 4m,15 de hauteur; il est en pierre dure de Caumont et
formé d'une pyramide terminée en pointe de diamant et portée par un
socle entouré d'une chaîne suspendue à des colonnettes en fer.
Sur la face principale du socle on lit l'inscription suivante : Aux gardes
mobiles du 2e bataillon de la Seine-Inférieure, morts au champ d'honneur
à Bosc-le-Hard, le 4 décembre 1870, pour la défense de la patrie, leurs
amis et frères d'armes.
La sépulture d'un soldat français a été maintenue dans son emplacement,
sur la demande de la famille, qui a fait construire, à ses frais, un monument.
Tombes des soldais, etc.
On n'a pas déplacé la tombe de 3 militaires allemands réunis dans
une fosse commune, et l'État a acheté la concession perpétuelle
d'un terrain de 2 mètres.
Dieppe. Acquisition par l'État de 2 mètres de terrain, dans le
cimetière, pour la sépulture de 5 soldats allemands. Clôture en
fer de 6 mètres.
Le Tréport. La sépulture d'un officier allemand inhumé dans le
cimetière n'a pas été déplacée. La famille du défunt a élevé un
monument sur cette tombe. L'État a fait placer une grille de 6
mètres autour de la concession de 2 mètres acquise aux frais du Trésor.
Arrondissement du Havre :
Angerville-l'Orcher. Concession à perpétuité de 2 mètres de terrain
pour la sépulture d'un militaire français. Clôture en fer de 6 mètres.
Beuzeville-la-Grenier. Concession à perpétuité de 2 mètres de
terrain pour la sépulture d'un militaire français. Clôture en fer
de 6 mètres.
Bolbec. Il existe dans le cimetière huit sépultures de soldats
français et aulant de sépultures allemandes occupant une superficie
de 32 mètres. Les tombes n'ont pas été déplacées.
Bolleville. Une tombe allemande renfermant les restes mortels
de a militaires a été maintenue dans son emplacement et entourée
d'une clôture en fer de 6 mètres. L'État a acheté la concession
perpétuelle du terrain occupé (2 mètres).
Ètretat. — Un soldat français est inhumé dans le cimetière.
Goderville. — Acquisition par l'État de 2 mètres de terrain pour
la sépulture d'un soldat français. Croix avec inscription et entourage en fer.
Graville-Sainte-Honorine. 18 soldats français avaient été
inhumés dans le cimetière. 17 appartenant à la religion catholique
ont été réunis dans une concession de 3 mètres achetée par l'État.
La sépulture du dix-huitième, qui appartenait au culte protestant,
n'a pas été déplacée. Clôtures en fer autour des deux tombes.
Harfleur. Les restes mortels de 4 militaires français inhumés
dans le cimetière ont été réunis dans une tombe commune de 2 mètres,
que l'État a fail clôturer par une grille en fer de 6 mètres.
Le Havre. L'État a acquis dans le cimetière Sainte-Marie la
concession perpétuelle d'un terrain de 60 mètres pour la
construction d'une crypte surmontée d'un monument funéraire.
Les corps de 786 militaires français morts
au Havre pendant la guerre ont été déposés dans les caveaux.
La crypte mesure 30 mètres de superficie à l'intérieur; sa hauteur sous voûte
est de 4m,40 ; les murs et la voûte sont en briques maçonnées en ciment.
Les parois sont aussi enduites en ciment.
La pyramide est en pierre dure d'Aubigny;
elle repose sur un socle surhaussé, de trois dalles en glacis formant gradins,
lesquelles sont elles-mêmes assises sur un trottoir; elle est terminée en pointe
de diamant.
Sur la face principale est sculptée en relief une palme entourée
d'une couronne.
Au-dessous on lit l'inscription : Patrie; à la mémoire des
soldats français morts au Havre pendant la guerre. 1870-1871.
Ce monument a été exécuté suivant les plans et devis dressés par M. Bénard,
architecte de l'arrondissement du Havre.
Le Tilleul. Concession perpétuelle de 2 mètres de
terrain pour la sépulture
d'un soldat français. Clôture en fer de 6 mètres.
Mirville. Concession perpétuelle de 2 mètres de terrain pour la sépulture
d'un soldat français. Clôture en fer de 6 mètres.
Montivilliers. On a réuni dans une concession à perpétuité de 3 mètres
superficiels les restes mortels de 14 militaires français
inhumés dans le cimetière.
Les croix en bois rappelant le nom et la date de la mort de
ces militaires ont
été replacées sur la tombe définitive que l'Etat a fait
entourer d'une grille en fer.
Octeville. L'Etat a acheté la concession perpétuelle de
2 mètres superficiels
de terrain pour la réinhumation de 6 militaires français.
Entourage en fer de 6 mètres.
Rogerville. La sépulture d'un soldat Français
est située dans le cimetière.
L'État a acquis la concession perpétuelle du terrain occupé
(2 mètres) et l'a
fait entourer d'une clôture en fer de 6 mètres.
Sainte-Adresse. On n'a pas déplacé les sépultures
de 2 français, situées dans
le cimetière.
Saint-Antoine-la-Forét. Concession de 2 mètres
superficiels de terrain pour
la sépulture d'un soldat français. Clôture en fer de 6 mètres.
Saint-Romain-de-Colbosc.
Deux concessions
perpétuelles de 2 mètres, l'une
pour la sépulture de 5 soldats français, l'autre pour 3
militaires allemands.
Les deux tombes sont entourées de clôtures en fer.
Arrondissement de Neufchâtel :
Avesnes. 1 soldat français est inhumé dans le cimetière. L'État a acquis la
concession perpétuelle du terrain occupé (2 mètres), et l'a lait entourer
d'une grille en fer.
Neufchatêl. L'Administration a fait réunir les sépultures de 4 soldats
allemands dans une concession perpétuelle de 2 mètres superficiels, et placer
autour du terrain concédé une clôture en fer de 6 mètres.
Sigy-en-Bray. On n'a pas déplacé la sépulture d'un soldat allemand inhumé
dans le cimetière; l'État l'a entourée d'une clôture en fer de 6 mètres.
Arrondissement de Rouen :
Bois-Guillaume. Les corps de 15 soldats allemands ont été réunis dans un
terrain de 3 mètres; l'Etat en a acquis la concession perpétuelle, et l'a fait
clôturer par un entourage en fer de 7 mètres.
Bouille (La). Les 6 soldats français enterrés dans le cimetière de La Bouille
ont été transférés sous le monument (dit de la maison brûlée) élevé sur le
territoire de Saint-Ouen-de-Thouberville (Eure).
Grand-Couronne. 22 militaires allemands reposaient sur le territoire de la
commune; 7 avaient été enterrés dans le cimetière et 15 dans les champs. Les
restes mortels de ces 22 militaires ont été transférés au cimetière, dans une
concession de 3 mètres acquise à perpétuité par l'Etat et entourée, à ses frais,
d'une grille en fer.
On a replacé sur cette dernière tombe les deux croix
en bois qui existaient sur l'emplacement primitif.
Les propriétaires des terrains temporairement occupés ont reçu l'indemnité à
laquelle ils avaient droit.
Moulineaux. Concession à perpétuité de 2 mètres de terrain pour la sépulture
d'un soldat français. Les restes mortels d'un militaire allemand inhumé dans
une propriété particulière de la commune ont été réunis, au cimetière, dans un
terrain de 2 mètres acheté par l'Etat.
Les deux tombes sont entourées de grilles en fer.
Les corps de 12 militaires français inhumés dans des propriétés particulières
de cette commune ont été transférés dans le caveau pratiqué sous le monument
funéraire élevé à Saint-Ouen-de-Thouberville (Eure).
Orival. Les corps de 2 soldats allemands enterrés dans une propriété
particulière de la commune d'Orival ont été transférés au cimetière, dans une
concession de 2 mètres, que l'Etat a fait entourer d'une grille en fer.
Le propriétaire du terrain occupé temporairement a renoncé à l'indemnité
qui lui était offerte.
Rouen. Les corps de 131 militaires dont 51 Français et 80 Allemands,
décédés à Rouen pendant la guerre, et qui reposaient dans les divers
cimetières de cette ville, ont été transférés au cimetière monumental,
dans un terrain de 24 mètres que le conseil municipal a cédé gratuitement
à l'Etat. Ces militaires ont été ensevelis, selon leur nationalité et leur
culte, dans trois concessions distinctes. Les trois tombes sont entourées de
grilles en fer.
Arrondissement de Yvetot :
Veulettes. Concession à perpétuité de 1m,50 superficiels de terrain
pour la sépulture d'un militaire allemand. Entourage en fer de 5m,50.
Yvetot. II existe dans le cimetière la sépulture d'un soldat français
et celle d'un militaire allemand; elles occupent chacune une superficie
de 2 mètres. L'Etat a acquis la concession perpétuelle du terrain et fait
placer autour des deux tombes une clôture en fer. ; 3o »
Source : Emile Dehayes de MARCERE : Tombes des militaires morts
pendant la guerre de 70, ministère de l’intérieur, Paris - 1878