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Georges. M. SUZOR

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SOUVENIRS d'un Mobilisé Nantais

Nantes - Imprimerie moderne - Joubin & Beuchet frères - 24 rue du Calvaire - 1905 - 67 pages

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Livre de souvenirs écrit après 34 ans. L'auteur n'a pas combattu. Pas d'opinion politique.
La chronologie n'est pas toujours respectée et la narration est parfois confuse.
Le récit vaut pour les descriptions du camp de Conlie et de la retraite des troupes, ainsi que pour les témoignages anecdotiques du quotidien.

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Georges M. SUZOR est affecté à la garde nationale mobilisée de Nantes.
Il a le grade de sergent obtenu à l'élection.
Noms cités :
capitaine LIÉNARD
sergents : VIOT, BURGELIN, LEBRUN, GANTIER
caporaux : LEGARÇON, TREBUCHET, LEBRUN
Docteur THOINET


Départ le 17 novembre de Nantes.
Arrivée à Conlie le 18 novembre à 14h.
Il est doté de "Sniders, fusil suisse avec magasin à cartouches et fort sabre baïonnette". (?)
Puis à Conlie ces fusils sont échangés avec des Remington.
Il rejoint une compagnie du génie auxiliaire, capitaine QUERUEL.

Vers le 20 novembre il est doté de sabots (livraison venant de Nantes)
Il travaille à l'installation de la redoute de Tennie, à la distribution de l'eau et la gestion de l'outillage du camp.
Le 10 décembre, il rejoint un baraquement dans la redoute de Tennie.
L'évacuation du camp est en cours depuis 15 jours quand il assiste, par la route de Conlie, à la retraite des troupes après la bataille du Mans.

Départ le 13 janvier de Conlie vers Sillé et Evron.
Passage à Assé-le-Béranger
Il devient le major de la 8e compagnie du génie (capitaine Victor MARTIN)
Il s'occupe du logement journalier des hommes et des chevaux.
Passage à Mayenne
Passage à Laval le 7 février
Il passe sergent-major et devient le major de la 7e compagnie du génie (capitaine PELLETIER)

Noms cités : CONSIDÈRE commandant des compagnies du génie auxiliaire
commandant PICARD
capitaine en 1er MARTIN
capitaine en 2nd MARTIN
capitaine BARRÉ
capitaine PELLETIER
sergents : MÉTAYER, LANGEVIN

Passage à La Baconnière le 11 février
Rencontre avec le corps-franc des "Volontaires nantais", commandant ECHENOZ
Passage à Cossé-le-Vivien le 12 février
Passage à Segré
Passage à Bécon
Passage à Ponts-de-Cé le 16 février
Passage à La Roche-Meigné le 17 février
Arrivée à Chatellerault le 21 février
Retour à Nantes le 17 mars 1871.

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Extraits

coche verte Arrivée à Conlie page 10
« Débarqués sur le quai de la gare de Conlie, nous formons chacun nos sections; je n'y connaissais rien, les autres non non plus d'ailleurs; tout ce qu'on nous avait appris avant de partir, pendant un mois, c'était le maniement du fusil, et, malgré cela, il y en avait qui ne le surent jamais et qui tenaient leur fusil par le milieu, horizontalement, avec le sabre-baïonnette au bout .
Nous voici donc en route, de la gare au camp ; on nous loge sur un champ et on nous donne l'ordre de dresser nos tentes.
Nous les installons tant bien que mal ; quelques anciens soldats nous donnent une leçon.
La nuit approchait, on fit la soupe et l'on se coucha. Il y en avait certes plusieurs qui ne savaient pas trop comment ils se coucheraient, Ils croyaient peut-être qu'on leur fournirait un lit a sommier.
Quelques-uns, plus délurés que les autres, avisant une pile de planchettes, en prirent quelques-unes, puis on racla la boue avec nos sabres, on plaça les planchettes par terre et de la paille dessus, puis on colla bien la boue autour de la tente, et on se coucha à six sous chaque tente.
Dame, on ne dormit guère cette nuit-là, le sac sous la tête; ce n'était guère confortable, mais bast ! ou riait tout de même, il fallait bien ; puis, le malin, au coup de clairon, tout le monde était debout, ce ne fut pas long. »

 pointrouge Livraison de sabots page 11
« Nous pataugeâmes deux ou trois jours dans la boue, puis nous reçûmes des sabots, avec de gros clous.
Quelle joie, mes enfants ! Quand j'y pense, nous avions nos souliers tout trempés, les pieds mouillés, pas à l'aise;
Si vous aviez vu la compagnie se déchausser en un tour de main et chausser les gros sabots.
Vraiment, c'était drôle de voir toutes ces mines satisfaites, si heureuses, les pieds bien au sec, chauds.
Dans les marches, attachés solidement sur le sac, personne ne se plaignait du surcroît de charge, et il étaient pourtant lourds, ces énormes sabots d'un seul morceau, tout en bois creusé, avec dessous des clous énormes. Mais qu'on était bien là dedans ! »

 pointrouge Misère du campement page 13

 pointrouge Alcoolisme page 15

 pointrouge Retraite page 21 et 23

 pointrouge Abandon du camp page 22

 pointrouge La faim page 31

 pointrouge Les marches page 33

 pointrouge Les chansons de marche page 39

 pointrouge Ordre de route du 21 février page 51

 pointrouge Ordre de route du 22 février page 56

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